J’entends encore des voix me dire : (par agacement je me surprends à être sensible) : cela ne sert plus à rien ces commémorations !!!
Erreur !! ! Hélas, après 70 ans de paix, le dragon de la discorde secoue le monde des certitudes pacifistes de ces coups de pattes crochues et lance à nouveau des flammes aux souffrances humaines.
Attention jeunes gens, citoyens Félinois, nous entrons à nouveau dans une période historique de turbulence. Il suffirait de peu de chose pour que la planète s’enflamme de nouveau.
La chaîne des accords entre pays qui nous a protégés peut se retourner et devenir la mèche le long de laquelle une guerre généralisée viendrait à nouveau abattre sur les humains d’aujourd’hui les horreurs que leur mémoire a enfouies.
Tant de sacrifices, tant de souffrances endurées, tant de morts en 4 ans de 1914 à 1918, il ne faut pas que ce soit pour rien ! Chacun d’entre nous a son travail de mémoire à faire pour lui, pour les siens, pour tous les autres. Ceux qui comptent, ce sont les humains vivants aujourd’hui, c’est pour eux et pour l’humanité qu’ils forment que nous devons expulser nos haines, nos sentiments belliqueux et nos petits arrangements avec la morale humaniste.
Dans cette situation du monde, trouble aux côtés inquiétants, notre pays la France de la Révolution, des droits de l’homme, des siècles de lumière, a un rôle extraordinaire à jouer à nouveau. Notre étendard bleu – blanc – rouge n’est plus celui d’un nationalisme dépassé dans un monde ouvert et interconnecté, mais l’oriflamme du sens que nous donnons aux relations humaines
Liberté – Egalité – Fraternité.
Il a fait très chaud longtemps cet été jusqu’à s’exaspérer de la lenteur de la venue du froid et de l’hiver, « c’est une histoire de patience pour qui attend les fleurs et les fruits, le printemps revient toujours », écrivait un vieux complice politique. C’est pareil pour la marche de l’histoire du monde et ses arrêts sur image. Au Mali, au Yémen, en Irak, en Syrie, en Libye, les guerres font rage. Abominables, elles tuent des milliers de civils, femmes et enfants et elles jettent sur les routes de l’exil des millions de gens qui n’ont plus rien, c’est insupportable. Ce n’est peut-être qu’une saison, « le printemps revient »
« Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche…..où les gens s’aimeront » écrivait Aragon, pourvu que le poète ait toujours raison !
Le Maire
Jean-Pierre PASTRE