Cérémonie du 11 novembre
Les cérémonies de commémoration de l’Armistice de 1918 se sont déployées en format restreint dans toutes les communes
de France ce 11 novembre 2020.
C’est donc en comité réduit qu’Anne Cabrié, maire, Francis Baudet et Eliane Galtier, adjoints,
Luc Miassod, porte-drapeau, le Capitaine Patrice Castillon, Chef de Corps des sapeurs-pompiers de Félines et le Capitaine Angel Brigido
se sont rendus au monument aux morts, en présence de la communauté Britannique qui s’est associée à l’hommage
aux combattants de 14/18 en déposant un coussin de coquelicots près de la traditionnelle gerbe.
De la musique, des mots, des citations ont entouré cette cérémonie et jalonné leur cheminement :
Le « Nabucco » de Verdi
« La Marseillaise » interprétée par la chorale de Saint-Cyr
« Le soldat« , Florent Pagny
[ « l’Homme des droits de l’Homme reste un soldat inconnu« – Pierre Mertens ]
et « La rose et le réséda« , poème de Louis Aragon adapté en musique par le groupe La Tordue
[« L’obéissance au devoir est une résistance à soi-même« – Henri Bergson ].
Les mots d’Anne Cabrié :
Monsieur le porte-drapeau représentant des anciens combattants, Mesdames messieurs les représentants de la communauté britannique, Monsieur Le chef du Centre de Secours, madame, monsieur les adjoints,
Dans un contexte sans rassemblement public, imposé par le confinement dont notre pays et d’autres pays d’Europe font l’objet suite à la pandémie non endiguée, nous commémorons ce matin l’armistice de la 1ère guerre mondiale, signé le 11 novembre 1918, il y a 102 ans. Ce jour-là cessait la Première Guerre mondiale, commencée quatre ans plus tôt, l’une des guerres les plus meurtrières que le monde n’eût jamais connue. Ce jour-là, l’armistice mettait fin aux terribles souffrances des combattants, aux épreuves indicibles endurées par notre pays, comme par les belligérants.
Ce ne fut finalement pas la der des ders puisque s’en sont suivies des expériences totalitaires qui ont nourri elles-mêmes d’autres conflits européens et mondiaux sous d’autres formes, dans d’autres territoires entraînant toujours guerres et violences. Aujourd’hui, nous devrions avoir la chance de vivre dans un pays et une Europe en paix mais cette paix est fragile, à l’heure où des incendies terroristes s’allument à tout moment, n’importe où, et engendrent le pire. Ils sont nombreux ceux qui voudraient faire vaciller cette paix au nom de pouvoirs, de religions détournées en idéologies extrémistes et totalitaires. Il reste encore beaucoup à faire pour construire ce monde pacifique, libre et fraternel auquel rêvaient les poilus de 14/18.
L’histoire n’est pas qu’une discipline scolaire, elle n’est pas non plus qu’une opinion, elle est surtout la mémoire d’un pays et d’un peuple. Et un peuple sans mémoire se laisse guider comme un enfant sans repère ni expérience. Notre peuple français à travers les siècles et les expériences, au pays de Voltaire, de la révolution et des lumières, s’est constitué autour de valeurs communes des libertés d’opinion, d’expression, de religion, d’égalité des droits, de laïcité, formant un socle solide de fondations inébranlables de notre démocratie et de notre République. Alors, plus que jamais, nous avons le devoir de transmettre l’histoire et ces valeurs républicaines, le devoir de perpétuer cette mémoire et d’honorer nos morts d’hier d’aujourd’hui qui ont sacrifiés leur vie non de gré mais de force. Commémorer c’est raviver la mémoire et faire vivre le souvenir pour ne pas oublier, en tirer des leçons pour mieux affronter les épreuves présentes et à venir. Ne rien lâcher du lien entre mémoire et présent et continuer inlassablement la mission de transmission, d’alerte, de combat.
C’est par l’enseignement, en éveillant de jeunes citoyens conscients et responsables que nous ferons triompher ces valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité qui sont non négociables, par l’éducation nous ferons reculer l’infâme fanatisme qui vise à détruire notre République française Une et indivisible.
Aujourd’hui est un jour de fleurs pour les morts pour la patrie, ceux d’hier et d’aujourd’hui, au front, à Verdun, à Paris, Conflans-Sainte-Honorine ou Nice.
Notre démocratie nous protège, la Paix est un combat et la République et ses valeurs sont nos armes.
Monsieur Kévin Gleig, Britannique, a lu un poème de Robert Laurence Binyon (1869 – 1943), publié dans le journal « The Times » le 21 septembre 1914.
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